La revue de la CNAF (Caisse nationale des allocations familiales), l’e-ssentiel, publie en juillet 2017 (n°172) un bilan de la première année de la prime d’activité, qui a remplacé en janvier 2016 la prime pour l’emploi et le RSA activité, deux dispositifs destinés à améliorer le revenu des travailleurs pauvres ou très modestes et qui n’avaient pas atteint leur cible. Alors que, en décembre 2015, on comptait 915 000 bénéficiaires du RSA activité, la prime d’activité est versée aujourd’hui à 2,5 millions de bénéficiaires. Les prévisions du gouvernement ont été dépassées et, phénomène rare dans le domaine social où même les dispositifs très favorables mettent plusieurs années à atteindre leur point d’équilibre, la montée en charge s’est achevée en juin 2016, 6 mois après la mise en œuvre. Depuis lors, le nombre des bénéficiaires s’est stabilisé tout comme la dépense (environ 400 millions/mois) et le montant moyen versé par mois (158€). Il faut dire que le dispositif s’est ouvert (en particulier aux jeunes de 18 ans, non couverts jusqu’alors) et simplifié : la procédure est entièrement dématérialisée et le montant servi un trimestre donné (sur le fondement des ressources du trimestre précédent) n’est pas soumis à régularisation si les ressources augmentent. Le dispositif attire des bénéficiaires qui ne demandaient pas l’ancienne prestation et réduit le non recours aux droits. Le programme d’E. Macron comporte une promesse d’augmentation de la prime : c’est reconnaître qu’il s’agit d’un bon outil de redistribution sociale qui, en outre, encourage le travail.