Politique de l’emploi, la continuité, au moins pour l’instant

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Politique de l’emploi, la continuité, au moins pour l’instant

13 000 contrats aidés supplémentaires seront financés sur 2017, pour pallier la consommation trop rapide, avant l’élection présidentielle, des 280 000 contrats prévus au budget. De plus, le plan pour la formation professionnelle de 500 000 chômeurs supplémentaires mis en place en 2016 et prolongé sur le premier semestre 2017 va être à nouveau prolongé jusqu’en fin 2017. Le bilan tiré de ce plan est très positif, avec plus de 900 000 demandeurs d’emploi entrés en formation dans l’année 2016 alors que traditionnellement, moins de 10 % des demandeurs d’emploi sont formés chaque année, soit de 550 à 600 000 personnes. Ces deux programmes vont coûter 700 millions supplémentaires à l’Etat dans une période où, pourtant, il ne pense qu’aux économies, parce que la politique de l’emploi peut difficilement fléchir. Néanmoins, emplois aidés et programme de formation professionnelle exceptionnel sont des outils du vieux monde et le programme du Président Macron comportaient des engagements plus structurants : convergence entre les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, conversion de la contribution des entreprises en droits individuels pour les actifs, d’autant plus élevés que les qualifications sont faibles, engagement de former 1 million de jeunes peu qualifiés éloignés de l’emploi et 1 million de chômeurs de longue durée faiblement qualifiés. En toute logique, les emplois aidés, très fréquemment critiqués pour être mis en place, pour l’essentiel, en secteur non marchand, sans formation obligatoire et avec de faibles chances ultérieures d’insertion professionnelle durable, devraient fortement évoluer, de même que les droits à formation professionnelle des demandeurs d’emploi. L’on attend la mise en place de ces projets en 2018.