Niveaux de vie : en 2014, la stabilité

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Niveaux de vie : en 2014, la stabilité

Comme tous les ans, à la fin de l’été, l’Insee produit une étude sur les niveaux de vie constatés…près de 3 ans plus tôt, en 2014. Les évolutions par rapport à l’année précédente sont faibles : alors que 2013 avait marqué une certaine inflexion dans l’évolution des niveaux de vie (le niveau de vie des déciles inférieurs progressait davantage que celui des déciles du haut et les inégalités se réduisaient), la situation se stabilise en 2014 au bas de l’échelle comme en haut, avec toutefois une très légère croissance des inégalités. Le coefficient de Gini (qui mesure la dispersion des revenus dans la population) augmente mais très peu, de 0,291 à 0,293 et la progression du taux de pauvreté (de 14 à 14,1 %) est peu significative. Le seuil de pauvreté (1008€ pour une personne seule) mesure toujours aussi mal la pauvreté (dire qu’il existe 8,8 millions de pauvres en France, c’est confondre pauvres et personnes très modestes) et, au demeurant, les prestations sociales minimales se situent bien au-dessous de ce niveau (509 € pour le RSA fin 2014 hors réfaction pour le logement) Toutefois, compte tenu de sa définition (60 % du niveau de vie médian de la population), le seuil permet de mesurer correctement l’évolution des inégalités. Rien donc de bien nouveau. Cependant, il n’est pas anodin de noter la réduction du taux de pauvreté des retraités et son bas niveau (7,6 %) et l’évolution à la hausse, en revanche, du taux des familles monoparentales (de 34,5 % à 35,9 %) et des travailleurs indépendants (presque un point, à 18,8 %).