Cereq 2016, Quand l’école est finie

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Cereq 2016, Quand l’école est finie

Le Cereq, Centre d’études et de recherches sur les qualifications, mène une enquête triennale sur un échantillon représentatif de l’ensemble des jeunes qui ont quitté le système éducatif une année donnée. L’enquête réalisée en 2016, parue le 1er octobre 2017, porte sur l’insertion professionnelle des jeunes sortis en 2013. 44 % sont diplômés de l’enseignement supérieur, 14 % n’ont aucun diplôme et, entre les deux, 13 % ont un CAP/BEP et 29 % n’ont que le baccalauréat. Si 8 jeunes sur 10 accèdent à un premier emploi en moins de 6 mois, il s’agit à 70 % d’un CDD et sur les trois années, les trajectoires d’entrée dans l’emploi sont contrastées et parfois difficiles, en tout cas chahutées. Trois ans après, 71 % des jeunes sont en emploi dont 39 % en CDD, et 17 % sont au chômage, les autres étant en formation ou inactifs (5 % ni en travail ni en recherche d’emploi ni en formation). Le chômage touche particulièrement les sans diplômes (49 %) avec un decrescendo qui va jusqu’à 10 % pour les bac + 5, ce qui n’est malgré tout, pas un taux faible. 15 ans avant, en 2001, 25 % des sans diplômes étaient au chômage…La crise a touché de plein fouet cette catégorie. Quelques points positifs toutefois : depuis 2013, le taux de chômage des sans diplômes, des CAP-BEP et des titulaires du baccalauréat baisse, soit très peu (non diplômés) soit plus nettement (les autres). 75 % des jeunes qui travaillent se disent satisfaits de leur situation et 65 % ne veulent pas changer d’emploi. Sinon, pour tous, depuis 2001, la précarité a gagné et le taux de CDD a augmenté. 43 % des jeunes sortis en 2013 vivent encore chez leurs parents…mais 71 % des non diplômés. Enfin, le Cereq dresse quelques cartes : l’accès durable à l’emploi, le taux de chômage, la part des diplômés de l’enseignement supérieur varient nettement selon les régions : la situation des jeunes est aussi un des aspects de la fracture territoriale.