Insee Première (n° 1700, juin 2018) s’intéresse à l’augmentation du parc de logement de 2010 à 2015. En moyenne annuelle, sur cette période, le nombre de logements (en tenant compte des constructions neuves, des démolitions et réaffectation de locaux) s’est accru de 374 000, soit 1,1 %, le double de la croissance de la population. 8 sur 10 des nouveaux logements sont des résidences principales. La première cause de la progression est l’accueil de nouveaux habitants, notamment dans les banlieues ou couronnes des grands pôles : un gros tiers de l’augmentation s’explique ainsi par la croissance démographique. La seconde cause (un petit tiers, moins de 30 %) tient aux évolutions de la cohabitation : la réduction de la taille et de la composition des ménages nécessite plus de logements pour le même nombre d’habitants.  Parallèlement pourtant, le nombre de logements vacants augmente : en France, 2,8 millions de logements le sont, soit 8 % du parc, et ce phénomène n’a cessé de s’amplifier (moins de 7 % des logements étaient vacants en 1999). Le taux de vacances est important dans les centres villes des grands pôles urbains (9,5 %) plus qu’en périphérie.  Enfin, l’augmentation s’explique aussi par le développement des résidences occupées une part de l’année seulement : de manière assez surprenante, elles sont surtout situées dans les grands centres urbains, une part de l’explication se situant sans doute dans les locations de courte durée.