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Sortir des minima d’assistance : un quart des bénéficiaires chaque année

La DREES, service d’étude du ministère en charge de la protection sociale, publie en juillet 2018 un numéro d’Etudes et résultats (1073) portant sur le taux de sortie d’une année sur l’autre du RSA socle, de l’ASS (allocation spécifique de solidarité, destinée aux chômeurs de longue durée répondant à certaines conditions, notamment de durée d’assurance préalable) et de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) : ces taux (proches pour le RSA et l’ASS, population à vrai dire très semblable) sont meilleurs que ceux que l’on pouvait craindre. D’une d’année à l’autre, un bénéficiaire sur quatre du revenu de solidarité active (RSA socle) et de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) sort des minima sociaux d’insertion. Cependant, la sortie n’est pas nécessairement synonyme de reprise d’emploi : une partie sort pour des raisons autres. Ainsi, sur 100 bénéficiaires du RSA socle fin 2014, 25 étaient sortis fin 2015 et, sur ces 25, 11 étaient en emploi et 6 au chômage, ce qui montre qu’ils avaient travaillé auparavant, les autres étant sortis pour d’autres raisons (évolution de la situation familiale notamment).  La sortie de plus n’est pas nécessairement durable mais, selon les données des années antérieures, chaque année, 13 % des bénéficiaires du RSA sortent pour au moins 5 ans, c’est-à-dire de manière pérenne. Il est vrai que les taux de sortie vont decrescendo avec l’âge et avec la durée de perception du RSA mais, si les taux baissent, ils ne deviennent pas nuls : certains bénéficiaires sortent, même provisoirement, même s’ils sont âgés ou bénéficiaires du minimum depuis plusieurs années.