Services à la personne : des métiers durs

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Services à la personne : des métiers durs

En 2005, un ministre, J-L Borloo, considérait que les services à la personne, appelés à offrir des millions d’emplois, constitueraient dans l’avenir le nouvel eldorado de l’emploi. De fait, le secteur s’est vivement développé jusqu’en 2008 mais a, depuis lors, régressé. Les conditions de travail y restent atypiques et souvent plus pénibles qu’ailleurs, comme le montre une étude de « DARES analyses » parue en août 2018 : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2018-038.pdf . Certes, il existe de fortes différences entre les salariés employés directement par des particuliers et ceux qui travaillent pour des prestataires de services, notamment des organismes d’aides à domicile pour les personnes âgées. Pour autant, certaines caractéristiques sont communes : il s’agit à 87 % de femmes, avec un âge moyen plutôt élevé (46 ans contre 41 ans pour la population active dans son ensemble) et une faible qualification (surtout marquée dans les services prestataires, où 43 % des salariés n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet). Pour les personnes travaillant chez un organisme prestataire, les horaires sont, de plus, atypiques, et le salaire horaire plus faible, mais les personnes ont la possibilité de faire davantage d’heures et de se former. Les revenus sont en moyenne très faibles (en 2014, 5200€ au titre de l’activité de services à la personne, 8200€ quand il existe une autre activité en parallèle. Un tiers des personnes concernées souhaiterait travailler davantage. Au final, les salariés, davantage touchés par les problèmes de santé, gardent des conditions de vie difficiles, ce qui n’est certainement pas sans conséquences lorsque l’activité, au-delà du ménage, comporte une part d’accompagnement de personnes fragiles, qu’elles soient jeunes ou âgées