Parution traditionnelle, en septembre, du numéro d’Insee première étudiant les niveaux de vie de l’année N-2, soit 2016 : les grandes informations peuvent être résumées en quelques lignes. Le niveau de vie médian au-dessus et au-dessous duquel se trouve 50 % de la population est de 20 520€ annuels, en augmentation de 0,9 % en euros constants par rapport à 2015. En 2016, grâce à la réforme de la prime d’activité, ce sont les trois premiers déciles qui ont l’augmentation de niveau de vie la plus forte : entre + 1,4 et + 1,5 %. L’indice de Gini, qui mesure la dispersion des revenus dans la population et donc les inégalités, régresse mais très peu : il atteint 0,288. Le seuil de pauvreté calculé à 60 % du niveau de vie médian est de 1026€ et, à 50 %, de 855€. Au seuil de 60 %, le nombre de personnes pauvres baisse mais peu (8,8 millions au lieu de 8,9, soit 14 % de la population au lieu de 14,2 en 2015) et, au seuil de 50 %, il est quasiment stable à 5 millions, soit 8 % de la population : rappelons que les seuils sont totalement conventionnels et que certains experts considèrent qu’un seuil de 1026 € de revenu disponible pour une personne seule est trop élevé pour que la pauvreté soit alors mesurée correctement. Quant aux groupes sociaux particulièrement frappés par la pauvreté, ce sont quasiment les mêmes que l’année précédente : 38 % des chômeurs, 35 % des familles monoparentales, davantage les jeunes (20 % pour les moins de 20 ans) que les retraités (7,4 %). A mentionner également, dans le même registre, la parution du fascicule annuel de la Drees sur « Minima sociaux et prestations sociales » où l’on apprend tout sur les prestations de lutte contre la pauvreté, sur leur efficacité et sur la « trajectoire » des bénéficiaires de minima.