Vers une école bienveillante et qui valorise les enfants

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Vers une école bienveillante et qui valorise les enfants

Le Conseil d’analyse économique publie en octobre 2018 une note intitulée « Confiance, coopération et autonomie pour une école du XXIe siècle ». La note part de plusieurs constats connus mais ici soulignés avec davantage de force : les résultats des enquêtes de l’OCDE sur les compétences acquises par les élèves soulignent l’écart entre des élèves de très bon niveau et ceux en grande difficulté, écart dont la cause est l’origine sociale. Ils mettent également en lumière un manque, chez les élèves français, de la confiance et de l’estime de soi, une anxiété certaine et une défiance envers les institutions. Parallèlement, il existe de nombreux travaux sur les relations hiérarchiques en entreprise qui témoignent d’un formalisme fort et d’une absence de dialogue, l’autorité restant descendante. Ces caractéristiques nuisent à la réussite scolaire et professionnelle mais aussi à l’économie du pays parce qu’elles brident les initiatives et la créativité. La note demande donc un investissement dans les méthodes pédagogiques pour permettre aux élèves d’acquérir des « compétences socio-comportementales » qui leur manquent : il s’agit d’encourager la coopération, la confiance dans ses propres capacités, l’innovation, la volonté de résolution des problèmes et la persévérance, enfin le sentiment d’appartenance. La note mentionne que ces compétences sont davantage possédées par les élèves relevant des catégories socioprofessionnelles supérieures mais que, au vu des comparaisons internationales, tous les élèves français, quelle que soit leur origine sociale, sont concernés par ces manques, dont les filles (qui réussissent mieux scolairement) sont particulièrement victimes. La note relate des expériences qui permettent une meilleure acquisition de ces compétences et renforcent l’estime de soi. Il est en tout cas certains que le fonctionnement actuel de l’enseignement doit mieux tenir compte de ces objectifs : personnalisation de l’enseignement, adoption d’attitude de soutien et non de notation ou de jugement, incitation au travail coopératif, évolution de la formation des enseignants, application aux jeunes demandeurs d’emploi NEET de programmes d’encouragement à l’autonomie…autant de pistes à suivre. Quand des économistes libéraux comprennent l’importance de l’autonomie, de l’esprit d’initiative et de la confiance en soi, cela donne un résultat plutôt plaisant.