Les statisticiens s’intéressent à tout, même aux conséquences de la plus ou moins bonne entente des jeunes avec leurs parents. Un numéro d’Insee Première de décembre 2018 (« Jeunes adultes : les tensions avec les parents sont souvent liées aux difficultés financières des jeunes ») note ainsi que, en 2014, 65 % des jeunes de 18 à 24 ans qui ont leurs deux parents vivants ne déclarent aucune tension avec eux, 21 % ont des tensions de temps en temps et 14 % des tensions fréquentes. D’une manière générale les tensions sont plus fréquentes avec le père et les jeunes échangent davantage avec leurs mères, y compris sur les sujets intimes. 8 jeunes non-cohabitants appellent ainsi leur mère une fois par semaine, moins leur père. La nature des échanges est d’ailleurs variable selon les catégories sociales (on parle bien plus de politique dans les foyers aisés que dans les foyers ouvriers). C’est le chômage des jeunes ou leurs difficultés financières qui sont la cause principale des tensions, voire des ruptures avec les parents, surtout (c’est assez logique) si les parents ont un faible niveau de vie. Quand les enfants sont en étude et qu’il y a des tensions, ils reçoivent moins d’argent des parents. Les tensions sont aussi plus fréquentes si les parents sont séparés et surtout s’il existe une mésentente entre eux. En tout état de cause, la qualité des relations avec les parents contribue fortement au bien-être des jeunes adultes et génèrent des différences dans leur sentiment de satisfaction dans la vie, avec, pour la mésentente, un poids identique à celui des difficultés financières, du chômage et de la mauvaise santé. La cohésion sociale tient aussi à la tendresse intra-familiale…