Hautes rémunérations dans la fonction publique : halte aux fantasmes

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Hautes rémunérations dans la fonction publique : halte aux fantasmes

Insee Première (1er février 2019, n° 1738) s’intéresse aux 1 % des agents publics les mieux payés, ceux dont le salaire net atteint ou dépasse 6410€ et dont la rémunération moyenne atteint 7850€, soit 4 fois le salaire médian de la fonction publique. Les agents publics travaillant à l’hôpital y sont massivement représentés, pour plus de la moitié (il s’agit de médecins) et le reste se trouve essentiellement dans la fonction publique d’Etat à des postes supérieurs ou de direction.  La fonction publique territoriale est peu représentée dans ces hautes rémunérations. On trouve dans cet ensemble 33 % de femmes (45 % dans les 10 % les mieux rémunérés). Le 1 % le mieux rémunéré du secteur privé gagne davantage (plus de 8280 €), la dispersion des revenus y est plus grande et il n’y a que 17 % de femmes. Dernière précision : on a beaucoup glosé ces derniers mois sur le salaire de Chantal Jouanno (14 700€ bruts), présidente de la Commission nationale du débat public, présentée parfois comme un salaire de « haut-fonctionnaire ». Chantal Jouanno est à la tête d’une Autorité administrative indépendante : il ne s’agit pas d’un poste de la fonction publique. Le Président de l’autorité des marchés financiers, qui occupe un poste de même nature, est payé encore davantage. Ce type de rémunération est fixé par un texte spécifique et relève du choix du gouvernement. Bref, halte aux fantasmes, du moins pour ce qui concerne la fonction publique stricto sensu.