Situer la France dans l’Union

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Situer la France dans l’Union

L’Insee vient de publier un travail sur La France dans l’Union européenne (https://www.insee.fr/fr/statistiques/1372538)

où sont étudiés les indicateurs économiques et sociaux de l’Union mais où les indicateurs propres à la France sont systématiquement comparés avec les mêmes données dans l’Union. Ainsi, s’agissant des jeunes, les 15-29 ans représentent en France 17,7 % de la population contre 17,2 % dans l’Union, des pays comme l’Espagne ou l’Italie n’en comptant que 15 %. La part des jeunes en France va progresser jusqu’à 18 % en France en 2030 tandis qu’elle va baisser dans l’Union à cet horizon jusqu’à 16,3 %. La décohabitation des jeunes en France est plus tardive que dans les pays scandinaves mais plus précoce que dans les pays du sud (la moyenne peut y aller jusqu’à 32 ans) et les filles partent toujours plus tôt que les garçons.  En toute logique, plus le chômage des jeunes est élevé et plus la décohabitation est tardive, sauf en France où la décohabitation s’opère plutôt tôt malgré un chômage fort. Le fascicule contient également des études, telle la comparaison des personnes « en situation contrainte » sur le marché du travail, soit au chômage, soit en sous-emploi (essentiellement du temps partiel non choisi) soit figurant dans le « halo » du chômage (personnes désireuses de travailler sans rechercher activement du travail au sens de la définition du BIT). Au total, elles sont 5,7 millions en France en 2017, soit 18,7 % de la population active au sens large (incluant le halo du chômage). En calculant avec la méthodologie Eurostat, ce pourcentage passe à 17,7 %. Il est un des plus élevé de l’Union, où le taux est de 15 % en moyenne : le sous-emploi est plus fort en France qu’ailleurs tout comme le taux de chômage lui-même. Enfin, autre exemple, si l’on compare les données environnementales, la France produit plus de déchets que la moyenne, la qualité de l’air et de l’eau comme les menaces sur la biodiversité sont des « défis plus présents » qu’ailleurs, les pesticides sont « un paramètre déclassant » (sic) et le poids des taxes environnementales est plus faible. Pour autant, les émissions de GES sont inférieures à la moyenne européenne mais, malheureusement, la part des énergies renouvelables aussi.