Un rapport sénatorial, « L’adaptation de la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050, Urgence déclarée » (http://www.senat.fr/espace_presse/actualites/201905/adaptation_de_la_france_aux_changements_climatiques_a_lhorizon_2050.html

s’engage sur le constat d’un dérèglement du climat déjà perceptible, dont les conséquences sont d’ores et déjà écrites pour les 30 prochaines années, avec le risque, au-delà, d’une aggravation. Les effets sur l’économie, la santé, les risques naturels peuvent dès maintenant être prévus et le rapport note en particulier les projections inquiétantes sur la ressource en eau. Il appelle à changer d’échelle dans les ambitions : la mobilisation actuelle est trop modeste et le portage politique trop timide.  Depuis 2007, il existe un Plan national d’adaptation au changement climatique dont le bilan montre qu’au-delà de l’Etat, du monde scientifique et de quelques collectivités territoriales, la prise de conscience est insuffisante. Les efforts faits le sont aussi. Le rapport esquisse une stratégie :  cesser d’opposer atténuation et adaptation (l’adaptation est devenue incontournable), aborder la question de l’estimation des besoins et du financement, enfin tracer de premières lignes d’action. Parmi celles-ci, il faut se préparer à accompagner les difficultés de certains territoires exposés (DOM, régions côtières, montagne), à adapter le bâti et l’urbanisme, à mettre en place  une politique de l’eau adaptée, enfin à soutenir la transformation du système agricole. Il faudra sans doute encore de nombreux documents de ce type et/ou la pression accrue de l’opinion publique pour que les pouvoirs publics s’attellent à définir et à négocier avec les parties prenantes une politique d’adaptation plus solide qu’aujourd’hui.