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Comptes de l’enfance : des familles modestes mieux prises en compte

La DREES a publié en février 2020 les Comptes de l’enfance, qui récapitulent l’ensemble des dépenses sociales et fiscales engagées au titre de la politique familiale, dépenses qui atteignent, en 2017, 4,7 % du PIB. Le document distingue le « cœur » de la politique familiale (qui correspond aux dépenses de prestations familiales et d’aide sociale à l’enfance et représente 63 Mds et 2,7 % du PIB) et les droits étendus, quotient familial, majoration des droits à retraite, majoration du RSA ou de l’allocation logement liée à la présence d’enfant ou prise en compte des enfants dans le calcul de la taxe d’habitation, qui permettent d’arriver à un total de 107 Mds et de 4,7 % du PIB. De 2012 à 2017, l’effort est resté stable pour l’évolution en volume, il a peu progressé en valeur et plutôt régressé en % de PIB (de 0,2 point). Surtout, les réformes de la politique familiale ont modifié cette redistribution : la baisse des allocations familiales pour les familles aisées, celle du quotient familial, le recentrage de certaines prestations familiales sur les familles modestes ont joué, comme la bonne tenue du supplément du RSA et des aides au logement liés à la présence d’enfants.  Les aides bénéficient davantage qu’en 2012 aux familles monoparentales et aux familles nombreuses des premiers quintiles de revenus.  Selon un numéro d’Etudes et Résultats de la DREES (octobre 2019, n° 1126), cette politique correspond au choix d’une majorité de Français : en 2018, 48 % des personnes interrogées considéraient que l’objectif principal des aides aux familles devait être d’aider les familles les plus modestes et 20 % les familles monoparentales. En particulier, la réforme des allocations familiales, qui en a baissé le montant en fonction du revenu des familles, est approuvée puisque seulement un quart des Français pensent qu’il ne faut pas différencier leur montant selon le revenu et que la moitié juge qu’il aurait fallu aller plus loin, en soumettant le versement des allocations à condition de ressources.