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Le marché du travail pendant la crise

La Dares a publié des données au 14 avril 2020 sur un marché du travail complètement bouleversé par la crise :  à cette date, 8,7 millions de salariés sont concernés par des demandes d’activité partielle, soit une augmentation de 2 millions en une semaine. Il s’agit, sans surprises, pour une majorité d’entre eux (58 %) de salariés travaillant dans une entreprise de moins de 50 salariés (qui représentent 34 % de l’emploi salarié). Les salariés travaillant dans des établissements de 250 salariés ou plus sont largement minoritaires (16 %, alors qu’ils représentent 20 % de l’emploi salarié). La mesure a profité, comme c’était voulu, aux petites entreprises. Les services économiques concernés sont, dans l’ordre, le commerce et la réparation automobile, l’hébergement-restauration, la construction, les services aux entreprises techniques ou administratifs.

La période a vu moins de procédures de restructurations (et de PSE, plans de sauvegarde de l’emploi) que la même période de l’année précédente et le nombre de suppressions de postes envisagées va dans le même sens. Là aussi, il s’agissait d’un objectif des pouvoirs publics. Cependant, les demandes d’inscription à Pôle emploi augmentent : sur les quatre dernières semaines, la hausse est de 14 % par rapport aux mêmes semaines de l’année précédente. En revanche, le nombre d’entrées des demandeurs d’emploi en formation professionnelle a chuté de 75 %, le nombre d’entrées en contrat aidé a été divisé par trois et le nombre d’offres d’emploi en ligne a baissé de 40 % par rapport à celui observé juste avant le confinement. Pour un certain nombre de raisons, l’activité d’aide aux demandeurs d’emploi a fléchi mais aussi, c’est logique dans la période, les recrutements.