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L’avenir imprévisible d’un paysage politique brouillé

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Ipsos Sopra Stéria a fait paraître, le 5 février 2022, le dernier d’une longue série de sondages. Les résultats, qui ne mesurent que les intentions de vote des personnes décidées à aller voter, sont controversés : d’autres sondages qui valorisent les opinions de tous, même des personnes tentées par l’abstention, donnent des résultats un peu différents. Quoi qu’il en soit, le constat actuel est que l’ensemble des voix d’extrême droite, partagées entre deux blocs, atteint environ 30 %. Les voix de gauche, un peu en dessous de ce total (28,5 %), sont éparpillées entre 7 candidats qui ne paraissent pas décidés à s’unir, la candidate socialiste étant de ceux qui réunissent le moins de voix. De même, à droite, la candidate du parti qui y était traditionnellement dominant, Valérie Pécresse, peine à s’affirmer. Entre les deux, le candidat qui se présente comme n’étant « ni gauche ni droite » domine, avec un électorat qui semble cependant hétérogène. Comment expliquer ce paysage politique surprenant et quel est son avenir ?

Le déclin du parti socialiste et la dispersion de ses votes : un processus peu surprenant

Il est loisible de situer le brusque déclin du parti socialiste au quinquennat Hollande. Celui-ci a connu en effet des dysfonctionnements inquiétants : la majorité présidentielle a éclaté. Les « frondeurs » se sont comportés comme un parti d’opposition, au point de ne pas voter le budget et de vouloir déposer une motion de censure. Le Premier ministre de 2014, Manuel Valls, a lui aussi cherché l’affrontement avec sa propre majorité, à laquelle il voulait imposer une vision de l’ordre, de la sécurité et du développement économique jugée droitière. Cet affrontement a eu des conséquences : en 2016, le Président, dont on a pu dire qu’il était sans doute plus social-démocrate que son propre parti, a reconnu être incapable de réunir le pays ; le leader des frondeurs a gagné la primaire socialiste parce qu’il a présenté le programme le plus en rupture avec les choix opérés jusqu’alors ; pour autant, il s’est révélé incapable, au fil de la campagne présidentielle, de maintenir rassemblé un électorat socialiste beaucoup plus diversifié que son propre « courant ». Sa déconfiture électorale aurait dû conduire les socialistes à élaborer une nouvelle offre politique, adaptée à un contexte d’urgence climatique et de montée des thèmes de l’ultra-droite. Il n’en a rien été : les priorités sont restées les mêmes, donnant une impression de déjà-vu (certaines propositions d’Anne Hidalgo sont reprises du programme Hollande de 2012) avec, il est vrai, davantage de propositions concernant l’écologie, sans que l’on comprenne bien comment l’ensemble est « bouclé ». La candidate socialiste réunit aujourd’hui de 3 à 4 % des voix, alors que François Hollande en a réuni, au premier tour de 2012, presque 29 %.

En réalité, le parti socialiste était, de longue date, vermoulu :  cela fait longtemps (35 ans) qu’il n’avait plus de ligne idéologique claire. En 2014, l’historien Alain Bergougnoux notait que, alors que la campagne présidentielle de 1981 s’était faite sur des thèmes traditionnels de la gauche (extension des missions de l’Etat, avec, en particulier, les nationalisations, accroissement des droits et libertés, politique du temps libre), dès 1982-1983, le gouvernement a décidé, en présentant ce choix comme un tournant provisoire, d’adapter le pays à la mondialisation économique et de « l’européaniser » : renoncement aux politiques industrielles volontaristes, avancée vers une intégration européenne, abandon du contrôle des prix, allègement de l’encadrement du crédit, autorisation donnée aux établissements de crédit de mener des opérations financières, ce qui permettra aux entreprises de se financer directement sur les marchés financiers. Pour autant, le parti socialiste n’a jamais reconnu ni assumé ces évolutions sous leur véritable nom : un virage libéral.

La vie du parti est également en cause : dès 2006, des politologues (La société des socialistes, Rémi Lefèvre, Frédéric Sawicki, Edition du Croquant) décrivaient un parti affaibli, composé d’élus occupés pour l’essentiel à sécuriser leur statut. En 2011, dans une autre étude sur les militants, le Cévipof (Qui sont les militants socialistes ? Centre d’études de la vie politique française (Cévipof), in La revue socialiste, 2e trimestre 2011) enfonce le clou : le parti est un parti de vieux, encore très masculin, dominé par des intérêts locaux, massivement composé de cadres du secteur public, aux adhérents peu investis.

Le parti socialiste est donc mort de n’avoir plus guère de militants actifs comme de ses contradictions à l’égard de la mondialisation, de l’Europe et des entreprises : l’Europe était, pour Arnaud Montebourg, le « cheval de Troie de la mondialisation libérale », tandis que, pour François Hollande, « sortir de l’Europe, c’est sortir de l’histoire » ; le débat sur la compétitivité des entreprises a donné lieu, pendant le quinquennat Hollande, à des échanges conflictuels sans conclusion ; les pratiques à l’égard des demandeurs d’asile et des mineurs étrangers isolés n’ont jamais fait l’objet d’un bilan critique, pas plus que l’échec de la refondation de l’école. Au regard de l’ensemble de ces analyses, ce qui est surprenant, c’est que l’affaissement de 2017 et l’effondrement de 2022 surviennent si tard. Les militants et les électeurs se sont ensuite égayés entre divers partis. Les plus radicaux sont allés à la France insoumise et les plus modérés à la République en marche, qui a ainsi recueilli, en 2017, 46 % des électeurs de François Hollande de 2012.

A droite, de même, un délitement des forces

La dispersion des électeurs et la montée de la radicalité constatées à gauche ont eu lieu, de même, à droite, avec des effets différents.

Il faut là aussi remonter à Nicolas Sarkozy pour comprendre la dispersion de la droite classique.

S’agissant de l’immigration, les discours du Président lors du quinquennat 2007-2012 se sont en effet rapprochés des thèmes de l’extrême droite : l’insistance sur l’identité nationale le conduit à exiger des étrangers une assimilation complète au modèle français. Dans la deuxième partie du mandat, l’immigration est présentée comme massive, excessive au regard des capacités d’accueil, ce qui annonce le thème ultérieur de la submersion (N. Sarkozy comparera en 2015 l’immigration à une canalisation qui explose dont l’eau envahit tout) et du grand remplacement. Les propositions avancées par la suite (ce sont encore aujourd’hui celles de Valérie Pécresse) seront de « réduire » l’immigration et d’imposer des quotas : la leçon n’a manifestement pas été tirée de l’échec du quinquennat à faire prévaloir une immigration « choisie ». Une grande part de l’immigration est en effet familiale et, le respect de la vie familiale étant garanti par la Convention européenne des droits de l’homme, elle ne peut que se poursuivre.

Surtout, depuis le discours de Grenoble (2010), le président Sarkozy a rapproché systématiquement immigration et délinquance et flirté avec l’idée d’interdire tout signe religieux dans l’espace public. La situation du pays a été dramatisée, comme si l’immigration était la question dominante. Il en a été de même pour la délinquance, sur fond d’une vision dichotomique de la société, honnêtes gens contre voyous. Le thème sécuritaire a pris un caractère obsessionnel et toutes les réponses ont été axées sur l’accroissement de la sévérité des peines, avec une mise en accusation, avouée ou en demi-teinte, d’une justice jugée laxiste.

Le candidat LR à la campagne présidentielle de 2017, François Fillon, a pris la suite. Il n’était pas seulement un ultra libéral focalisé sur le rétablissement des finances publiques et sur la réduction du nombre des fonctionnaires. Soulignant que « la Nation n’était pas une mosaïque » (sic), il souhaitait réduire de manière drastique l’immigration, au nom de la Nation, ce qui rappelle les propositions actuelles d’Eric Zemmour. « Il y a des lieux en France, disait son programme, où le sentiment d’appartenir à la même nation s’est disloqué ». F. Fillon prévoyait alors de supprimer l’aide médicale d’Etat qui permet de soigner les personnes en situation irrégulière. Sans susciter de débat en interne dans son parti, il entendait refuser, avant 2 ans de séjour régulier, l’accès des immigrés aux principales prestations sociales (notamment les allocations familiales et les aides au logement). La proposition était partagée par le Front national, qui, toutefois, voulait l’appliquer à l’ensemble des prestations sociales. En outre, si l’on avait suivi le programme de F. Fillon, les demandeurs d’asile auraient été mis en rétention le temps d’examiner leur demande. Pour imposer de telles mesures, le candidat Fillon se déclarait prêt à modifier la Constitution : le droit (et même le principe d’égalité devant la loi qui figure dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen) doit plier devant l’affirmation de la Nation, analyse partagée par l’extrême droite actuelle.

C’est sans doute aussi ce que devra faire Valérie Pécresse si elle est élue, elle qui veut fixer des quotas d’immigration, réduire les aides sociales aux demandeurs d’asile et aux bénéficiaires du regroupement familial, imposer le dépôt des demandes d’asile dans les ambassades de France à l’étranger, territorialiser les peines, plus sévères dans les quartiers sensibles et utiliser des drones lors des manifestations. « L’immigration a un lien avec la montée de la violence et de la délinquance », affirme-t-elle.

La frontière entre les droites, l’extrême-droite et la droite classique, est donc poreuse depuis plus de 10 ans. Malgré la violence des perspectives ouvertes par Eric Zemmour, celui-ci a des alliés proches chez les Républicains, tels Eric Ciotti qui a recueilli 39 % des voix au premier tour de la primaire de son parti en décembre 2002 tout en évoquant la nécessité d’un « Guantanamo à la française » et une priorité nationale pour les prestations sociales. Certes, avec Valérie Pécresse, les choix ne sont pas totalement identiques et le ton n’est pas le même.  Mais les analyses ne sont pas si éloignées.

En termes de dispersion des votes, les conséquences sont claires : Valérie Pécresse ne garde, pour l’instant, que 48 % de l’électorat 2017 de François Fillon, dont 29 % sont partis chez Zemmour et 10 % chez Macron. Elle obtient de 14 à 16 % des intentions de vote au premier tour, là où Nicolas Sarkozy en a obtenu respectivement 31 % et 27 % lors des premiers tours de 2007 et de 2012, et là où François Fillon, pourtant accusé de détournement d’argent public, en a obtenu 20 % au premier tour de 2017. Emmanuel Macron, quant à lui, parvient jusqu’ici à garder 66 % de son électorat de 2017. Il regroupe 35 % des personnes qui ont voté Sarkozy en 2012 et encore 36 % de ceux qui ont voté Hollande cette même année (10 points de moins, il est vrai, qu’en 2017). C’est chez lui, pourtant de plus en plus classé à droite, que sont allés les modérés de l’un et de l’autre camp, tandis que Valérie Pécresse, qui développe en moins brutal des thèses proches de ceux de l’extrême droite, ne parvient pas à fédérer.

A gauche, une recomposition difficile et très incertaine

Depuis l’effondrement du vote socialiste en 2017, la gauche semble avoir perdu toute chance d’exercer le pouvoir. Quoi qu’en disent les partisans de la primaire populaire, l’espoir de la reconstruire n’a pas, aujourd’hui, de consistance. Les candidats ne veulent pas s’unir. Ils ont pour cela des raisons fortes :  ils n’ont ni le même programme ni la même analyse du monde ni les mêmes méthodes de gouvernance. Les divergences sont notables sur certains points, comme le nucléaire ou la réforme des retraites. Mais elles le sont surtout sur la conception de l’Europe et de la souveraineté, sur la décentralisation, sur la laïcité, la politique de sécurité et le rôle de l’Etat.  Quoi de commun entre le populisme de gauche autoritaire de la France insoumise, auquel la désobéissance civile, le « dégagisme » et les insultes à la presse ne font pas peur et qui regarde avec sympathie certaines dictatures, et le parti socialiste, dont la campagne reprend sagement les thèmes de la République laïque, de l’amélioration des moyens donnés à l’Education, de l’accès aux soins pour tous et de la redistribution ? La plus ou moins grande focalisation sur les impératifs écologiques est aussi un des éléments de l’éclatement des forces à gauche.  Au final, la radicalité est un élément essentiel du clivage entre des partis de gauche qui n’ont, en réalité, plus grand-chose de commun.

A terme, la recomposition est-elle impossible ? Il faudrait pour cela réunir plusieurs conditions improbables : qu’un travail soit réalisé pour harmoniser priorité écologique et redistribution ; que la radicalité s’efface dans ce qu’elle a d’inquiétant (l’affaissement de la France insoumise en est-il le début ?) ; que le pôle modéré qui s’est constitué autour de La République en Marche s’en détache. De fait, le mouvement a des composantes hétéroclites mais a lentement viré vers la droite. Même si le président donne périodiquement, par opportunisme, des gages à la gauche, il ne l’incarne pas et a peu en commun avec elle : sa famille, c’est celle de la droite dite éclairée, qui évite la ringardise dans les questions de société mais favorise les entrepreneurs et les catégories aisées et se focalise sur les indicateurs de réussite économiques, avec une grande indifférence pour la question des droits humains et des migrants. Sa capacité à parler à la gauche paraît faible. Est-il même capable de comprendre les préoccupations des Français si l’on considère, comme le souligne la Fondation Jean Jaurès (Ce qui rassemble les Français, A. Bristielle, août 2021) que ceux-ci sont éminemment attachés à la redistribution, à la démocratie, à une action efficace en faveur du climat et de l’environnement et à la laïcité ? Il faudrait, pour que les voix de gauche soient durablement fidèles à LREM, que les orientations d’un éventuel deuxième quinquennat soient très différentes des orientations du premier…Ceci dit, si elle ne sait où aller et si certains gestes sont faits à son endroit, la composante de gauche restera à LREM. Elle peut aussi basculer vers l’abstention.

 Quel avenir pour la droite et l’extrême droite ?  

La société française semble s’être droitisée, voire même avoir opté pour l’extrême droite.

Si l’on additionne les voix des seuls candidats d’extrême droite, le total avoisine désormais 30 %, alors qu’en 2017, il ne dépassait pas 27 %. En outre, en 2022, l’extrême droite « imprime » bien davantage ses thèmes dans une campagne, il est vrai, sensible au buzz faute de véritable contenu. Enfin, une étude de la Fondapol (La conversion des européens aux valeurs de droite, mai 2021) montre que, en France comme ailleurs, la population se déclarant « de droite » a augmenté (passant de 33 % en 2017 à 38 % en 2021, qu’elle est désormais bien plus jeune et que, majoritairement, à 60 % ou davantage, l’immigration est vue en France comme excessive et l’Islam considéré comme une menace pour la République. En comparaison, la gauche stagne. Dans ces conditions, l’ambition affichée de l’extrême droite de réaliser « l’union des droites » en absorbant Les Républicains prend de la consistance.

La droitisation de la France est parfois contestée : les valeurs dominantes resteraient autres (ouverture et tolérance, volonté de redistribution). C’est du moins ce que plaident plusieurs études, dont celles d’Esprit (A force d’y croire, la France s’est-elle droitisée ? V. Tiberj, janvier février 2022) et celle de la Fondation Jean Jaurès, citée ci-dessus, qui souligne l’attachement massif de l’opinion publique française à des valeurs qui peuvent être considérées comme de gauche.

De plus, en contradiction avec la teneur des programmes de l’extrême droite, les principales préoccupations des Français portent aujourd’hui sur le pouvoir d’achat (44 % de premières réponses), l’épidémie (35 %), le système de santé (29 %) et l’environnement et le climat (28%). Ce n’est qu’ensuite, plutôt loin derrière, qu’apparaissent l’immigration (25 %) et la délinquance (23 %).

 Comme le notent G. Finchelstein et Brice Teinturier (L’illusion d’optique de la radicalité le Monde, 22 octobre 2021), la radicalité personnelle déclarée dans les enquêtes Ipsos Sopra Stéria ne paraît pas avoir augmenté depuis 2017. A la question posée dans les enquêtes Ipsos du niveau de changement attendu de la société, 36 % des sondés indiquent vouloir changer de modèle tandis que 57 % souhaitent des réformes profondes sans pour autant changer de modèle de société.

Enfin, la fondation Jean Jaurès a publié, en octobre dernier, un dossier sur E. Zemmour dont il ressort qu’une grande majorité de Français le considère comme un polémiste démagogue et ne le juge pas crédible.  La droite modérée  peut alors rester dans le giron de LREM sans empêcher cependant la constitution d’un pôle d’extrême-droite fort.

 Une offre politique qui déçoit ?

Face à un tel contexte, les réponses aux questions sur les qualités attendues d’un président, telles qu’elles figurent dans la 4e vague de l’enquête Ipsos Sopra Stéria de janvier 2022, sont assez rassurantes. Les deux qualités les plus importantes attendues d’un président sont l’honnêteté et l’écoute des autres, sachant que l’esprit de décision et la détermination ne sont pas loin derrière. Le souhait de la population est en réalité que le Président parvienne à un équilibre entre l’attention portée aux demandes de la population et la capacité à mener à bien des mesures jugées indispensables. Pour susciter la confiance, le leader politique doit assurer une cohérence entre ce qu’il dit et ce qu’il fait. A lire ces réponses, l’on se dit que la méfiance à l’égard des élus et l’affaissement des votes traditionnels tiennent peut-être moins à une radicalisation supposée de l’électorat qu’à une exaspération, celle de constater que les programmes annoncés n’ont pas été respectés : sur ce point F. Hollande est coupable et, dans une moindre mesure, Emmanuel Macron l’est aussi. La confiance reviendra si la démocratie change de visage et si les engagements sont tenus. Mais en prend-on le chemin ?

De fait, la volatilité des électeurs, visible dans les enquêtes IPSOS Sopra Stéria, leur moindre intérêt pour la campagne (en janvier 2022, le pourcentage des personnes intéressées est inférieur de 10 points à celui des élections présidentielles 2017 à la même date) et le risque plus fort d’abstentions pèsent sur l’avenir.

Sans doute ces signes témoignent-ils que l’offre politique n’est pas à la hauteur : selon les enquêtes Ipsos Sopra Stéria, le candidat en tête des sondages, Emmanuel Macron, est considéré de manière certaine comme ayant l’étoffe d’un Président ; pour autant,  46 % des sondés le jugent démagogique, il inquiète 44 % d’entre eux et seuls 28 % le considèrent comme apte à comprendre les problèmes des gens, alors même que l’écoute des autres est considérée (cf. ci-dessus), comme une des qualités majeures d’un présidentiable. De même, l’image des candidats de gauche n’est vraiment pas bonne : Anne Hidalgo inquiète 37 % des personnes, Yannick Jadot 25 % et Jean-Luc Mélanchon 53 %.  C’est peut-être la faible qualité des candidats qui éloigne les électeurs. Mais, si ceux-ci se détournent, les élus auront encore moins de légitimité et l’exercice du pouvoir sera encore plus difficile…surtout si les pôles de radicalité perdurent. L’avenir est inquiétant.

Pergama, 8 février 2022.