Les finances publiques de 2017 à 2022 : l’urgence de définir une nouvelle stratégie

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Les finances publiques de 2017 à 2022 : l’urgence de définir une nouvelle stratégie

La fiche rappelle la situation, fin 2017, des finances publiques et de l’engagement pris pendant la campagne présidentielle de redresser celles-ci. En dépit des perspectives très volontaristes, voire artificielles, de la loi de programmation des finances publiques 2018-2022, la situation des finances publiques ne s’est que peu améliorée en 2019, compte tenu du mouvement des Gilets jaunes et de l’augmentation des dépenses publiques lié à la gestion de cette crise sociale.   Comparée à celle de la zone euro, la situation de la France reste, fin 2019, médiocre. La crise sanitaire a assombri le constat. Malgré le ressaut de la croissance en 2021 et le fort dynamisme des prélèvements obligatoires depuis lors, l’augmentation des dépenses publiques à partir de 2020, les pertes de recettes de cette année-là, l’impact des baisses d’impôts et l’effort de relance de l’économie ont fortement dégradé les finances publiques. Face à cette situation, les pouvoirs publics n’ont pas élaboré de véritable stratégie : les quelques mesures prises (le transfert à la CADES de la dette sociale, la loi qui oblige à rappeler aux parlementaires, lors du vote des lois de finances annuelles, les projections des lois de programmation pluriannuelles) peuvent atténuer la situation mais ne s’y attaquent pas à ses causes profondes. La situation présente pourtant des risques : charge annuelle de la dette, augmentation des taux d’intérêt, craintes, en cas de crise financière, d’un affaiblissement de la solidarité européenne. Ces risques sont cependant réduits (mais pas annulés) par le fait que le système financier européen (BCE et banques centrales) possède, compte tenu des rachats effectués depuis 2015, une part de la dette française, estimée à un quart de la dette totale. Pour redresser la situation, sans doute faudrait-il s’orienter, comme le conseille la Cour des comptes, vers des revues de dépenses qui permettraient, au vu d’un examen attentif de la qualité des dépenses publiques, de réduire celles qui n’apparaissent pas utiles pour l’avenir.

 

Fiche : 11 pages, 30 000 caractères