La fiche décrit les inégalités territoriales en utilisant une double échelle, celle des régions et départements (qui peuvent être regroupés en quatre ensembles inter-régionaux de dynamisme économique inégal) et celle des aires d’attraction des villes. Pour ce qui est des régions et des départements, l’on distingue nettement, à l’aide de divers indicateurs (PIB, PIB/emploi, taux de chômage, carte des jeunes non-diplômés, carte des niveaux de vie, mortalité prématurée) de fortes inégalités selon les territoires. Même si dans les années récentes, le chômage s’est réduit partout, que le pourcentage de sans-diplômes baisse et que la mortalité prématurée diminue, les créations d’emploi et l’augmentation de la population dans les décennies passées ont accentué ces inégalités.
Celles-ci se retrouvent au niveau plus fin des aires d’attraction des villes, les effets de taille étant importants sur la croissance de la population, la concentration des créations d’emploi et celle des emplois qualifiés.
Enfin, le rural, défini désormais par sa faible densité, reste divers selon qu’il est situé ou non dans l’aire d’attraction des villes, avec des revenus en moyenne moins élevés mais une moindre pauvreté, souffrant surtout de difficultés dans l’accès aux services, santé et autres.
Reste que, depuis 15 ans, malgré les annonces et les mesures prises, il n’existe pas de véritable politique de réduction des inégalités territoriales, alors même qu’elles suscitent amertume et sentiment d’abandon et constituent sans doute un terreau favorable au vote extrême. Sur le plan d’une meilleure répartition de l’offre de santé, les plans ont tous échoué. S’agissant du développement économique, aucun bilan des mesures prises n’est disponible et les experts sont au demeurant divisés sur les méthodes et les orientations à prendre.
Fiche : 23 pages, 53100 caractères
Mots clefs : inégalités, richesses, revenus, emplois, migrations internes, métropoles, tertiaire supérieur