Après avoir rapidement retracé l’histoire de la Présidence de la République depuis la IIIème République, la fiche rappelle les dispositions de la Constitution de 1958 et les réformes qui ont par la suite influé sur le rôle de la Présidence de la République. Le régime, qui pouvait au départ paraître ambivalent, s’est rapidement présidentialisé. La dérive vers une présidence concentrant tous les pouvoirs sans être pour autant responsable devant le Parlement a été rendue possible par le fait majoritaire : malgré quelques défaillances, le Président a quasiment toujours bénéficié au Parlement, depuis 1962, d’une majorité favorable. L’instauration du quinquennat a transformé le régime : le Président tend à être moins un garant et un guide et davantage un chef de parti engagé dans la vie politique.
La fiche consacre une large place à l’émergence de la crise démocratique dans les années 2010, dont les Gilets jaunes (et le Grand débat) ont été une expression à la fin de la décennie : peu à peu, le système est de plus en plus critiqué. L’accroissement de la défiance envers le pouvoir, la place prise par des partis populistes et la dispersion des votes qui s’ensuit conduisent à un dérèglement institutionnel qui, dès 2022, fragilise le Président de la République. En 2024, sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale précipite la crise. En refusant de s’effacer bien que le parti présidentiel ait perdu les élections, en voulant rester maître du choix du Premier ministre et du gouvernement, le Président commet une faute politique dont on mesure mal aujourd’hui les conséquences. Comment trouver la voie d’un renouveau démocratique ?
Fiche : 21 pages, 71 600 caractères