La fiche rappelle la définition officielle du chômage donnée par le Bureau international du travail qui est utilisée par l’Insee ainsi que la mesure du chômage qui en découle en 2024. Elle compare ce chiffre avec celui des inscrits à France Travail (notamment ceux inscrits en catégorie A, demandeurs sans activité soumis à l’obligation de recherche d’emploi) en mentionnant les explications que l’Insee avance lui-même.
Au demeurant, tous les chiffres de mesure du chômage méritent d’être lus et interprétés avec discernement : l’enquête emploi de l’Insee repose sur une définition très peu exigeante de l’occupation d’un emploi (une heure de travail dans la période de référence empêche d’être considéré comme demandeur d’emploi) et minore probablement de ce fait l’ampleur du chômage ; certaines mesures (le développement des emplois aidés, tel l’apprentissage récemment) influent quant à lui sur le taux de chômage mais de manière temporaire. Quant au nombre des inscrits à France Travail, il peut dépendre de l’évolution de la réglementation en matière d’indemnisation.
Surtout, la prise en compte de populations aux marges du chômage (sous-emploi contraint ou « halo » du chômage) modifie le regard sur le chômage et l’ampleur de ses conséquences sociales. De même, si une part des inscrits à France Travail ne devrait pas relever des demandeurs d’emploi, ils « ont à voir » avec le chômage, tout comme les NEET, jeunes qui ne sont ni en formation, ni en études ni en emploi, souvent comptés dans les inactifs.
Enfin, le chômage lui-même est une réalité complexe : il en existe de plusieurs sortes (le chômage récurrent, le chômage de longue durée…) et le risque est très inégal selon les personnes. Il est donc difficile de le mesurer par un chiffre unique et seul un ensemble de données peut en rendre compte.
Fiche : 7 pages, 16 000 caractères