La fiche présente les missions des organisations syndicales, les conditions dans lesquelles s’exerce le droit à négociation d’accords collectifs, les conditions posées pour que la désignation d’un délégué syndical ou la validité des accords soient reconnues. Elle traite de la représentation des salariés dans les organes de direction des entreprises. Elle rappelle également les obligations des entreprises à l’égard des organisations syndicales et du dialogue social.
Au-delà de ces rappels juridiques, la fiche étudie l’évolution de la syndicalisation en France et s’interroge sur les forces et sur les faiblesses des syndicats. Elle en étudie les causes, évolution du monde du travail et des emplois, dispersion des organisations et absence d’unité syndicale, confiance limitée des salariés, mais aussi refus et discriminations des employeurs, prévalence en France de la loi dans le droit social et absence de domaine réservé aux organisations syndicales, malgré des efforts récents pour reconnaître aux accords collectifs, notamment dans l’entreprise, une force plus grande. Avec les ordonnances de 2017 réorganisant les instances de dialogue social dans les entreprises et réduisant la place des représentants du personnel, comme avec la volonté de reprise en main du régime d’assurance chômage, les pouvoirs publics ont contribué depuis quelques années à accentuer l’affaiblissement des organisations syndicales. De plus, la qualité du dialogue social est souvent critiquée, y compris par des syndicalistes qui regrettent l’absence d’ouverture des entreprises, réticentes à débattre de sujets lourds comme la pénibilité. Pourtant, le rôle des syndicats et leur présence sont indispensables, surtout à un moment où il existe une forte demande des salariés de participer davantage aux décisions et de voir leurs conditions de travail s’améliorer. Le renouveau ne peut venir que d’un changement d’attitude des pouvoirs publics et des organisations patronales, qui n’y sont pour l’instant pas prêts.
Fiche : 14 pages, 44200 caractères