La fiche récapitule l’histoire des 8 années 2017-2024, qui ont vu se succéder une phase d’engagement politique volontariste sur le redressement des finances publiques, une phase de renoncement de fait avec la crise des Gilets jaunes, avant la dégradation importante due aux crises de 2020 à 2022, crise sanitaire puis crise énergétique liée à l’inflation. L’histoire se complique en 2023, avec ce qui devait être une sortie de crise : des rentrées d’impôts inférieures aux attentes jointes aux conséquences de baisses d’impôts continues depuis 2018 et au maintien de dépenses publiques élevées ont à nouveau fortement dégradé les comptes, sans que les réponses apportées en 2024 semblent y répondre efficacement.
La note tire les conclusions des choix effectués sur la période : la dérive des comptes publics est ancienne et structurelle ; les crises, qui ont conduit à une augmentation importante des dépenses publiques pour protéger les entreprises et la population, ne sont pas responsables de tout, loin s’en faut ; les engagements politiques de redressement des finances publiques n’ont été, pour une grande part, que de l’affichage ; la crise actuelle est d’autant plus inquiétantes que des dépenses supplémentaires (transition énergétique, remise à niveau des services publics) sont aujourd’hui nécessaires. Enfin, pour redresser la situation, il faudrait agir sur le long terme, de manière constante et prudente, en sélectionnant les économies structurelles qui nuiraient le moins possible à la croissance et en les plaidant politiquement. Ce n’est pas, jusqu’ici, le chemin choisi.
Fiche : 21 pages, 59 176 caractères