L’ouvrage a pour ambition de traiter les conséquences des technologies numériques sur le travail et l’emploi. Pour autant, il ne traite pas de l’évolution à venir de l’emploi, quantitative ou qualitative. Il examine d’abord l’évolution du partage entre emploi salarié et non salarié et en conclut que la diffusion de l’économie numérique ne conduit pas à un développement important du travail indépendant, tout en notant toutefois que le travail non salarié regroupe de plus en plus de personnes diplômées. Il traite ensuite de l’inadaptation du droit du travail actuel, qui, issu du monde des usines, protège mal les non-salariés et ne convient pas aux salariés très qualifiés ni aux travailleurs de type Uber, qui veulent être à la fois indépendants et mieux protégés. Enfin, il fait des propositions pour définir un droit de l’activité professionnelle qui protège tous les travailleurs de manière plus équitable. L’ouvrage est parfois agaçant, notamment lorsqu’il assimile mécaniquement développement du numérique et meilleure autonomie des travailleurs ou lorsqu’il soutient que les cadres supérieurs n’ont pas besoin d’être protégés contre leur patron. Mais il plaide (de manière encore floue) pour l’unification des protections et prend ainsi position dans un débat important pour l’avenir.
Fiche : 4 pages, 13 140 signes
Mots clefs : droit du travail, numérique, travail non salarié