La définition du terme de ghetto est ambiguë : la relégation ethnique et l’exclusion d’une catégorie qu’il suggère s’appliquent mal aux quartiers de relégation en France, qui certes regroupent entre 50 et 60 % d’immigrés ou de descendants d’immigrés mais permettent une cohabitation avec la population majoritaire et n’interdisent pas la mobilité résidentielle, qui est réelle.  Restent des caractéristiques qui permettent l’emploi du terme : concentration de la pauvreté, discriminations, trafics, relations tendues avec la police, violences urbaines épisodiques. La fiche en relate l’histoire (les ghettos se sont constitués par fuite des classes moyennes et blanches des quartiers de grands ensembles qui les ont un temps accueillies) et les conséquences, accentuation des discriminations à l’embauche et surtout concentration des difficultés dans les établissements scolaires, qui entraînent l’échec. Si la seule politique menée est la politique de la ville, les ghettos ne sont pas près de cesser d’exister.

Fiche : 4 pages, 13 000 caractères

Mots clefs : ségrégation spatiale, pauvreté, violence urbaine, discrimination, racisme, échec scolaire